149 km en 7h30 à 20 km/h de moyenne - Dénivelé d'environ 3600 m (3 cols) et 4600 m (4 cols)

Météo: beau temps le matin, plus chargé en nuages l'après-midi, température autour de 30°

La der et la grosse étape ! (presque un Mont Blanc en dénivelé cumulé sur 4 montées)

Pour la dernière étape, un forfait, André en petite forme a choisi de rentrer à Aix en train dès aujourd'hui. Cloé est rétablie et fera tout le parcours complet ! Nous quittons Luchon pour le première col, celui de Peyresourde, à la sortie de la petite ville donc dès le kilomètre 1 ! Un col absorbé à froid, 15 km d'ascension et Christophe le franchit en tête. Régis notre doyen (chapeau pour la semaine) est un peu fatigué et choisi de s'en tenir à une ascension. Il prend le camion avec Laure jusqu'à la fin de la descente et le café pris à Arreau avant l'ascension du col d'Aspin. Changement de chauffeur entre Isa et Laure. Le col d'Aspin est la moins difficile des quatre ascensions, François reprend les commandes au sommet devant Brice, les six autres montent le col ensemble en souplesse.

Les vaches au sommet puis la descente de l'Aspin et on découvre que le pied du col du Tourmalet est dans les nuages. Coup de frais mais ce n'est pas plus mal pour le gravir, c'est le gros morceau. Par contre pas mal de vent, défavorable notamment à l'approche de La Mongie, la très moche station de ski à 4 km du sommet. 17 km d'ascension dont 12 finaux très durs avec des pourcentages tout le temps entre 8,5 et 10%.

Tout le monde grimpe bien, franchissement du col dans l'ordre par François, Fabien, Brice, Loïc, Christophe, Cloé et Laure ensemble, et Serge. A noter que Cloé et Laure ont doublé beaucoup de cyclistes hommes dans la montée qui l'ont accepté avec un sourire crispé...

Ravitaillement au sommet grâce aux sandwichs confectionnés par Isa et Régis, puis le groupe se scinde en deux. François, Fabien, Cloé et Loïc partent faire la 4e montée et les autres choisissent d'en rester  là et de rentrer directement sur Lourdes.

La descente débute au milieu des moutons colorés à la peinture de différentes couleurs; une belle et très rapide descente du Tourmalet (75 km/h en pointe) puis ascension difficile vers la station de Luz-Ardiden. Ce n'est pas un col mais une montée (car c'est un cul de sac) mais ça ne change rien en terme de difficulté. Les quatre montent bien, François en tête, Fabien de mieux en mieux mais... derrière François, Loïc et enfin Cloé. Un grand bravo à elle qui était malade hier et fait 4 cols aujourd'hui !

Dernière descente puis retour en faux plat descendant vers Lourdes, avec une piste cyclable dégagée de la route principale sur les 15 dernier kilomètres.

Malgré les difficultés, la troupe finit en bonne forme et ravie.

Demain plus de vélo mais encore une grosse baston en perspective entre un train et un camion. Comme les voyageurs en train ont un changement à Toulouse avant de rejoindre Aix, le camion a sa chance...

P.S: petite pensée amicale à Georges et Jean-Marie à l'issue de ce périple parfaitement réussi et sous un temps extra (aucune pluie sur les sept jours) pendant les trajets vélos. 

141 km en 6h à 23,5 km/h de moyenne - Dénivelé d'environ 2400 m

Météo: beau temps très chaud (un peu moins qu'hier tout de même)

Départ de Tarascon sur Ariège avec Cloé en place passager du camion pour cause de coup de chaud avec vomissements dans la nuit. Je rassure, ce soir elle va beaucoup mieux et devrait pouvoir avec cette journée de repos et une bonne nuit de sommeil être apte à faire l'étape de demain. Christophe et François ont donc fait un relais camion supplémentaire pour l'épauler.

Le reste de l'équipe va bien mais la fatigue se fait sentir, André notamment ne retrouve pas son coup de pédale habituel. Quelques problèmes gastriques aussi... (Loïc beaucoup, Serge un peu)

Nous avons fait deux beaux cols (Portet d'Aspet et Menté), pas aussi haut et beau que le Port de Pailhères cependant. Des pourcentages parfois conséquents à la clé. Nous finissons dans la ville thermale de Luchon au milieu des petits vieux en cure.

Une journée comment vous dire ? Réussie, voilà c'est ça !

Lexique Rugissants:

"Bout de bois": nom du vélo de Brice rapport au fait que c'est un vélo performant et... sans aucun confort, un modèle pour spartiate qui va bien à Brice.

"Régissade": action de démarrer en côte à plusieurs reprises. Ceci est la "Régissade avant". Attention cet effort violent peut s'accompagner d'une "Régissade arrière", c'est l'effet secondaire. Régis est le dépositaire exclusif de ce procédé.

"GPS FAB": Système de positionnement sans satellite consistant à embarquer un Fabien dans le groupe des Rugissants qui mémorise le parcours la veille avec Google Maps Street View et fonctionne ainsi sur une étape entière sans carte et sans bug !

"Mouliner": action de mettre un petit développement pour faire tourner rapidement les jambes en fin d'étape et éliminer quelques toxines avant l'étape du lendemain.

"Cacamou": désordre intérieur conduisant à des arrêts intempestifs en cours d'étape. Spécialiste: Loïc

"Strava": application sur smartphone et ordinateur permettant d'enregistrer le temps sur des segments de la sortie (exemple: cols) et de se comparer avec les autres "stravistes". Certains anciens pros sont sur Strava. François 1e temps Strava sur le Port de Pailhères et Cloé et Isa 2e féminines.

"Manger hors de proportion": petite collation pour un Rugissant 

138 km en 6h15 à 22 km/h de moyenne - Dénivelé d'environ 2500 m
Météo: ca-ni-cu-le ! (jusqu'à 38° sur le parcours)

L'asphalte nous a rendu un peu d'amour (dans les descentes...) et beaucoup de chaleur dans les montées aujourd'hui. L'avantage de monter des cols c'est que dans le bas on souffre de la chaleur et dans le haut des jambes donc c'est varié ! Le Port de Pailhères est un col difficile à cause de ses 2001 m, surtout le dernier mètre ! Port (col reliant deux vallées pyrénéennes) d'une grande beauté avec ses nombreux lacets serpentant dans les bois puis les prairies. Il y a aussi une longue ligne droite où la tête du cycliste est prise dans une espèce de four réglé sur pyrolyse, pas le meilleur moment... Malgré tout il reste un peu de neige résiduelle en haut, pas de quoi rafraichir un Rugissant cependant, il fait encore une température agréable en haut. Des chevaux aussi errent en liberté au sommet du col, mais nous on ne monte que les bécanes ! Dans la descente quelques vaches au bord des routes et des gravillons dessus, faut faire gaffe. La première crevaison du groupe intervient avec une réparation difficile aboutissant à une deuxième chambre à air qui perce  dans un élégant "pfffittt".

Avant de gravir le col il nous a fallu faire 60 km de faux-plat montant (léger) en passant notamment par les gorges de Saint-Georges. Pèlerinage obligatoire et pensée émue du groupe pour notre convalescent, l'âme Rugissante (avec Fabien), Dieu le père, canonisé donc dans les Pyrénées.

Nous passons en haut du col dans l'ordre : François, Fabien avec Brice sur ses talons, Loïc, Cloé et Isa ensemble, Serge, Christophe et Laure ensemble, André et Régis. Mais ne nous trompons pas, les classements véritables sont les suivants:

Le meilleur grimpeur: François en 1h01 & 17 secondes pour l'ascension (meilleur temps Strava !)
Les meilleurs jeunes (moins de 25 ans): 1 François - 2 Cloé (on n'en a pas d'autres aussi jeunes, désolé...)
Les meilleurs dans la catégorie 60 ans et plus: 1 André - 2 Régis (encore désolé, on n'en a pas d'autres non plus)
Les meilleures féminines: Ex aequo  Isa, Cloé, Laure (performantes, increvables et en plus charmantes et sympa !)
Le meilleur équipier: Christophe, toujours prêt à attendre un Rugissant(e) en difficulté
Le meilleur dans la catégorie camion: Serge (il était de garde  :-))
Le meilleur dans la catégorie double ascension du Port de Pailhères: Serge qui l'a monté une fois en camion puis est revenu à notre rencontre pour le remonter à vélo
Le meilleur dans la catégorie plus de 80 kg de muscles: Brice (seul dans sa catégorie, 3e en haut avec tous ses muscles à transporter, faut le faire)
Le meilleur dans la catégorie d'âge 50 - 51 ans: Loïc (seul de sa catégorie...)
Le meilleur dans la catégorie "je serais le plus rapide s'il n'y avait pas ce satané François mais je l'aurai un jour": Fabien

La collation se fera à Ax les Thermes ainsi qu'un arrosage à la fontaine en vue de l'ascension suivante moins longue sur une petite route qui nous permet de surplomber la vallée pendant tout le trajet jusqu'à Tarascon sur Ariège.
Peut-on dire que ce fut une bonne journée ? oui !   :-)

165 km en 6h30 à 25 km/h de moyenne - Dénivelé d'environ 2000 m
Météo: très beau et très chaud (35° dans le Minervois près de Carcassonne)

Longue étape avec de belles perspectives pour les grimpeurs. Déclaration de Fabien à l'issue de l'étape concernant François, je cite: "Je l'aurai un jour !" Je précise que la date n'est pas fixée à ce jour, mais bon...
Nous sommes partis de Camarès accompagnés sur le début du parcours par les parents de Cloé, Madame avec la petite assistance électrique qui va bien et Monsieur avec la "niac" qui va bien.  :-)
Nous sommes passés le long de plusieurs lacs et l'itinéraire très ombragé sur les 100 premiers kilomètres a permis d'éviter la canicule une bonne partie de la journée. Par contre à partir de la descente sur Carcassonne, le four, thermostat 7 !
J'ai essaié de refourger mon relais camion mais comme c'était 70 km de descente et de plat, aucune chance, invendable ! Je n'ai pas tout perdu, il fait 20° avec la clim' dans le fourgon.
A noter, fait rare, deux petites erreurs de parcours sans gravité par notre GPS Fabien. Serait-ce là le prémisse de désordres plus grave ? Moi qui partage sa chambre je m'inquiète. On sent bien que François est devenu une obsession, je pense à l'emmener voir un psy !
Passage par Carcassonne pour récupérer Brice et Isa qui vont faire les 3 dernières étapes avec nous.
Peu après l'arrivée, je dépose Laure pour une séance de massage d'une heure (Gaël, si tu me lis...), et pendant ce temps là je ravitaille la troupe en bananes (ça consomme ces bestioles !) Il faut compter du 2 bananes au 100 km mini.
Des nouvelles de nos petits couples (selon la répartition dans les chambres, attention, nous ne sommes pas tous en couple dans la vie:
Brice et Isa en pleine forme, en même temps ils ont fait 25 km aujourd'hui (Carcassonne-Limoux)
François et Cloé, en pleine forme, en même temps ils ont moins de 25 ans tous les deux...
Serge et Christophe, en pleine forme, en mêm temps ce sont des "routards" du vélo.
Fabien et Loïc, en pleine forme, Fabien termine sa deuxième heure de massage pendant que j'écris le résumé.
Et pour les "singles":
Dédé, en pleine forme, il a mieux "bracassé" aujourd'hui, les affaires reprennent et le moral remonte.
Régis, en pleine forme, quelques bonnes petites giclettes, donc la santé est bonne.
Laure, égale à elle-même, donc...en pleine forme !

Je l'ai peut-être déjà dit, mais ça m'a eu tout l'air d'une sacré belle journée !
Demain, on attaque les cols pyrénéens pour 3 jours. ça va saigner !

146 km en 5h10 à 28,5 km/h de moyenne - Dénivelé d'environ 1000 m

Météo: grand beau temps chaud avec température autour de 30°

Chaque jour il fait un peu plus beau et chaud que le précédent ! Personne ne s'en plaint même si demain ça s'annonce très chaud...

A l'aube, euh, peu avant 9 heures, nous avons quitté Florac pour suivre les gorges du Tarn et profiter des paysages dans une étape de transition dans le sens qu'elle était plutôt facile avec peu de dénivelé. St Enimie est parmi les très beaux villages, lové au bord du Tarn entre deux Causses (plateaux). Plus de Kayaks que de vélos par ici. Arrivée sur Millau puis passage sous le viaduc, 300m sous les piles, on passe largement...

Peu après Millau et à la suite du guide Fabien, François, Loïc (et Serge dans le camion) doivent choisir entre filer sur le mauvais itinéraire dans une descente à 60km/h où tourner à gauche à 90°. Le choix est vite fait...cette route en face était vraiment la bienvenue !

La seule grosse côte de la journée voit Régis accompagner François dans une "Régissade" parmi les meilleures.

Repas à St Affrique où Cloé est remontée par la présence de ses parents venus de Gap pour l'acclamer. :-)
Reste une vingtaine de kilomètres sans difficulté pour rejoindre notre magnifique hôtel à Camarès, dans un immense parc. Récupération active... au bord de la piscine avec exercices d'assouplissements selon... la souplesse de chacun.

Demain à partir de Carcassonne, Brice et Isa nous rejoignent pour faire les trois étapes pyrénéennes avec nous.

Quel est l'état des troupes après 3 jours:

André: très bien, même s'il trouve qu'il "bracasse" moins qu'à l'habitude.

Christophe: excellent, même s'il trouve qu'il finit moins bien les bosses qu'il les commence.

Cloé: remarquable, même si elle trouve que la haute montagne se fait attendre.

Fabien: fantastique, même s'il doit pour l'instant rester derrière François dans les ascensions, et ça l'énerve le rôle de n°2 !

François: exceptionnel, même si il y aurait beaucoup à dire sur son sens du devoir (attendre ses camarades dans les côtes au lieu de foncer au sommet puis de redescendre, ça nous énerve !  :-)

Laure: une forme du tonnerre, même si la dernière fois qu'on l'a vu dans cet état, quelques mois plus tard la famille de Laure comptait un nouveau membre...

Loïc: une patate d'enfer, même si le nouveau vélo y est pour beaucoup !

Régis: stupéfiant, même si ses "Régissades" avant et arrière resteront toujours une énigme pour le commun des cyclistes.

Serge: hallucinant, même s'il avait perdu le maillot jaune aujourd'hui.

J'aurais tendance à croire que cette journée fut... somptueuse !

135 km  en 5h20 à 26 km/h de moyenne - Dénivelé de 1800 m

Météo: beau temps un peu plus chaud qu'hier (autour de 25°)

Départ des troupes fraîches avec moults applaudissements en cette journée de fête nationale pour Sergio qui arbore un magnifique maillot jaune griffé tour de France et se fait passer pour Chris From (oui il s'est rapidement remis de ses blessures...  :-)

Nous quittons l'Ardèche qui montait et descendait sans arrêt pour les Cévennes qui par contre descendent et... montent sans arrêt. Jolis paysages à la clé et peu de circulation, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Dans le peloton ça travaille pour le maillot jaune (on se sent obligés) qui déçoit un petit peu dans la grande ascension de la journée, précédée par un long faux plat montant où tout le monde se tire la bourre sans pitié. Du coup quand la pente se raidit, les écarts se creusent...
A noter aussi Fabien qui tente de nous écraser dans la descente vers Florac au volant du camion en nous doublant en croyant que ça passait mais en fait... non. Enfin on ne lui en veut pas, vu tout ce qu'il fait pour le groupe, on lui pardonnera un mort ou deux.

Dans une montée, François démarre une course avec une voiture de ... gendarmes mais ne finit pas au poste pour insubordination !

Excellente rotation dans des relais à huit lors d'un passage en faux plat descendant à belle allure. Tous ceux qui prennent les relais camions au fil des jours font la même constatation: le peloton Rugissants arrive vite sur les talons du conducteur qui n'a guère le temps de rebrousser chemin à vélo à sa rencontre.

Bel hôtel à l'arrivée, petite séance de détente au bord de la piscine sauf pour Fabien qui a ses 2 heures d'étirements et de massage quotidien à faire...
Le soir au diner, le serveur est allemand et mesure 2,10 m mais il a beau avoir remporté la coupe du monde de football, c'est nous qui nous la pétons et pour certains reprenons 3 ou 4 fois des pâtes !

J'aurais tendance à penser qu'il s'agit encore d'une belle journée !

   126 km en 5h15 à 24 km/h de moyenne - Dénivelé de 2200 m

    Météo: temps nuageux avec de belles éclaircies - t° de 22
  

   Réveil matinal à 4h... pour les "camionneurs" et à 5h pour les "cheminots"... et à 7h30 nous sommes tous à Valence. Face à un hôtel nous organisons notre camp, c'est le grand déballage du matériel en mode roumain...

    8h30 c'est le départ à huit, Laure prenant possession du camion pour le premier relais. Guidé par le Tom Tom de Christophe, nous avons donc Tom Tom et Nana dans le camion :-)

Dès la sortie de Valence en pénétrant en Ardèche on s'en prend une sévère (de côte) avec quelques passages à 15%. Ensuite ce ne sera que de la montée descente, l'Ardèche c'est comme ça ! Les montées s'accompagnent d'une cohorte de mouches autour du casque, elles semblent apprécier tout particulièrement la compagnie de Serge. Première pause dans le petit village de Chalencon, on boit mais rien à bouffer du coup on mange nos bananes. Ce sera pareil à Mézilhac idem du coup grosse journée bananes ! A Aubenas dernière côte pour monter à l'hôtel où on arrive avec cinq minutes d'avance sur... la pluie. On mangera à l'arrivée à l'hôtel une petite collation à base de ravioles, de jambon braisé et de frites, oui on avait un petit creux.

Entre temps de longues ascensions dans les beaux paysages ardéchois et un groupe qui roule à bonne allure, François en tête évidemment, ce jeune énerve tout le monde.  :-)

Côté incidents de course, une chaussette montée à l'envers chez Serge, un tout droit heureusement bien rattrapé de Régis dans une descente, une consommation excessive de bananes (en même temps on n'avait rien d'autre) du groupe.

En résumé, une bonne journée !

P.S: une pensée spéciale pour Georges et Jean-Marie qui auraient du être des nôtres. Georges n'est pas encore apte à reprendre le vélo suite à sa grosse chute de début mai et Jean-Marie a des soucis de santé. Nous pensons fort à eux.